[CHALARD]

Considérations sur l'impérieuse nécessité des Sallanchais de fuir leur vieille ville, de se soustraire à jamais aux influences d'une localité empoisonnée de mauvais air. Genève, Imprimerie de Ferdinand Ramboz,  1840. In-8, br., 26 pp.  Mention manuscrite sur le second plat “ pour Monsieur le Comte Greyffié,  conseiller d'État”. 

Feuillets 5 à 12 détachés.Couverture muette de l'époque,  légèrement froissés avec très légère tâche au second plat. Intérieur frais.

 

Exemplaire de Greyffié de Bellecombe,  l'un des artisans de l'annexion de la Savoie à la France.

“Les traits bouffis,  la physionomie paresseuse, assoupi, l'absence de toute animation, un parler à demi chanter, une voix rauque, les membres inférieurs sans élasticité, ressemblant moins à une organisation ou circulent la vie, qu'à une agglomération pâteuse, inerte, traduisent dans un type disgracieux l'action débilitante d'un air vicié.  Si l'on ajoute à ses causes de dégénération l'abus des liqueurs fortes,  les habitations étroites,  l'usage d'eau saturé de sélénite;  l'absence de tout contact avec l'étranger,  une existence passive,  sans ressort,  se limitant au seul besoin physique,  on concevra qu'une telle population sera morte aux arts,  aux sciences,  à tout développement moral,  si l'action incessante d'un gouvernement,  plus jaloux de commander à des hommes qui méritent ce nom,  qu'à des êtres sans énergie,  ne corrige,  par une impulsion commerciale pleine de vie,  l'engourdissement que fait naître une telle température. Sans participer d'une manière absolue à tous ces vices,  Sallanches,  indépendamment des dangers qui la menacent,  est placé sous  le poids de plusieurs  influences fâcheuses qui empêcheront toujours sa population de se placer au rang où elle peut s'élever (...)”.

 

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