GUERRE de 1870

Ensemble de 49 dépêches télégraphiques reçues par la ville de Nogent-l'Artaud datée du 29 juillet 1870 pour la première et du 25 août 1870 pour la dernière. Recueil cousu, format in-8 sous un feuillet replié qui porte la mention manuscrite ancienne Nogent-l'Artaud.

La Commune de Nogent-l'Artaud se situe sur l'axe qui relie Metz à Paris, non loin du front.

Malgré les proclamations louant le courage et l'ardeur des troupes françaises, les diverses dépêches, émanant du Ministère de l'intérieur, de la préfecture de Laon, qui tombera un mois plus tard en opposant une résistance héroïque, ou de la sous préfecture de l'Aisne, rendent compte d'une situation militaire défavorable qui s'aggrave de jour en jour.

La dépêche du 7 août qui reprend divers communiqués dont deux de l'Empereur, fait état du repli des troupes de Mac Mahon et de Frossart.

Le 6 août, la bataille de Froeschwiller-Woerth se solde en effet par la déroute des troupes de Mac-Mahon qui se résout ensuite à quitter l'Alsace pour protéger Paris. Frossart abandonne quant à lui la Lorraine. (source : napoléon.org). Ce même jour, l'Empereur est lui-même en difficulté, une dépêche annonçant « d'un autre côté, sur la Sarre, un engagement a commencé vers une heure, il ne paraissait pas très sérieux lorsque petit à petit, des masses ennemies se sont accrues considérablement (…) ». A 4h50 du matin, dans un communiqué du Major-Général au Ministre de l'intérieur, l'état de siège est déclaré. « Nos troupes sont pleines d'élan, la situation n'est pas compromise mais l'ennemi est sur notre territoire et un effort sérieux est nécessaire. (…) nous nous mettons d'urgence en état de défense. Pour faciliter l'exécution des préparatifs militaires, nous déclarons l'état de siège ».

Une dépêche du 10 août fait mention du renversement à Paris du gouvernement d'Emile Ollivier « le général Palikao a été chargé de former un cabinet ». Le 11 août, un communiqué fait savoir que « Paris est absolument tranquille, très bonne séance hier au corps législatif, rien de nouveau à Metz, troupes et population on ne peut mieux disposées » Le 12 août, une circulaire du Préfet fait état des difficultés à fournir des armes à l'ensemble des hommes mobilisés dans la Garde nationale.

La dépêche du 17 août au soir reprend un communiqué de Bazaine qui relate la bataille de la veille (Mars la Tour), victoire des Français et « dernière grande bataille de cavalerie » (napoléon.org), victoire qui est pourtant suivie d'un ordre de repli. Le 19 août, une dépêche du Préfet revient sur la journée du 16 et constate à propos de la décisive bataille de Saint-Privat « le lendemain, 17, il y a eu près Gravelotte quelques combats d'arrière-garde ».

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